Et si ce soir, je prenais mon bien en urgence, en répondant à cette question que je me suis si souvent posée : de quoi ai-je envie ? Je n’ai jamais tellement pris la peine d’exprimer mes souhaits, plaçant ceux de mes proches en priorité. Mais pourquoi les avoir réduits au silence, me direz-vous ? Eh bien, car je n’avais pas encore appris, que j’étais maître de mes désirs, qu’ils soient futiles ou existentiels. Alors ce soir, je vais m’autoriser à penser à mes besoins en cette fin de confinement.
Certains jugeront mon vœu comme étant utopiste, mais je me plais à croire qu’il ne le sera pas. Ce que je désire ce soir, c’est que le genre humain prenne conscience de la manipulation exercée sur lui, qu’il se rebelle contre la politique qui place l’économie avant sa propre santé, qu’il ne se laisse pas museler, qu’il reprenne ses droits dans cette société bien malade.
Que l’homme réintègre sa foi en les siens, et en sa mère la terre. Qu’il discerne le bien du mal, mais surtout, qu’il ne tire plus de profit au détriment de ses semblables.
En cette période de confinement, nous avons retrouvé nos valeurs fondamentales qui sont, entre autres : la solidarité, le respect de nos aînés, et la prise de conscience de qui nous sommes, et de ce qui nous entoure.
Alors ce soir, je vous livre mon envie. Une envie de paix, de solidarité, d’exemplarité, d’assistance envers nos aînés et les plus vulnérables d’entre nous, mais surtout de partages. Un retour à une vie simple dans laquelle les biens matériels n’auraient plus la première place, et où la marque de notre véhicule n’aurait aucune importance, du moment que nos proches auraient de quoi vivre heureux.
Tout ceci peut paraître bien illusoire alors qu’on nous bassine avec le redémarrage de l’économie, mais j’avoue que je n’ai plus envie de voir des personnes dans un état de précarité si intense, qu’on ne les considère plus en tant qu’être humain, et je suis convaincue, qu’au fond de chacun de nous, nous avons les ressources nécessaires pour arriver à ce monde meilleur.
Alors me suivrez-vous jusqu’au bout de mon envie ?
Frédrique Mosimann, auteure.
Tous droits réservés.